LES SOURCES DE L’ESPOIR

Publié le 15 avril 2020

En ces temps du CoVid 19, nous sommes incités à réfléchir à l’essentiel de nos vies. Dans ce cadre, l’une de ces questions que l’on se pose est : de quelles sources peut se nourrir ou s’entretenir l’espoir des gens face à ce genre de problème ?

Ces sources semblent diverses:

Il y a l’espoir, qu’on pourrait appeler « l’espoir de la modernité », nourrit par une confiance dans le « progrès » ; dans le  cas de cette pandémie, il se situerait  dans le progrès médical censé découvrir le vaccin salvateur.

Il y a « l’espoir politique », nourri par des idées politiques pouvant se baser sur l’idée que « le gouvernement fait tout pour nous ». Cet espoir est fondé sur  une confiance dans les vertus démocratiques des citoyens français, mais qui peuvent aussi se baser sur l’attente d’un régime autoritaire qui pourra « prendre enfin des mesures efficaces ».

Il y a aussi l’espoir qui trouve sa source dans le spirituel, apporté le plus souvent par la religion, selon lequel la finitude terrestre de l’homme consécutive à la maladie ne signifie pas la fin définitive de cet homme, la spiritualité lui apportant l’éternité.

Or, en 2020, toutes ces sources paraissent se tarir de plus en plus.

La confiance totale dans les « bienfaits » du « progrès » a pris un coup depuis des décennies. La médecine classique est régulièrement remise en question dans les médias et les réseaux sociaux (vaccins discrédités, affaire Mediator par ex..) même si elle est actuellement applaudie tous les soirs, ce qui ne durera pas.

De plus en plus de citoyens ne se passionnent plus ni pour la démocratie ni pour une approche autoritaire, mais sont devenus sceptiques envers toute promesse d’ordre politique.

Les religions, fournisseurs traditionnels de spiritualité et d’espoir, ont perdu beaucoup de leur attractivité et de leur importance parmi nos compatriotes.

Il reste cependant une forme d’espoir capable d’inspirer nos compatriotes, c’est l’espoir eudémonique, c’est à dire celui de la recherche du bonheur, cette quête étant profondément ancrée dans la mentalité humaine.

C’est elle qui nous fait espérer retrouver le parent, l’ami l’être aimé, notre propre réussite. Cette forme d’espoir s’inscrit clairement dans une échelle temporelle.

Pour illustrer cela, on peut tout simplement reprendre ce qui se passe avec l’épidémie actuelle à coronavirus:

Cette recherche peut s’inscrire dans un processus à court terme (ex: guérir au plus vite de cette maladie), à moyen terme (ex: je serais très heureux qu’on découvre des médicaments contre cette maladie) ou à long terme (ex: je serais très heureux qu’on trouve un vaccin capables d’éradiquer ce virus  pour empêcher mes enfants de tomber malades un jour).

Cette quête du bonheur, cet espoir, peut bien sûr se combiner aux autres précédemment cités. C’est notre éducation, notre apprentissage de la vie et des différentes formes de spiritualité ou d’idéologie politique qui nous feront évoluer et choisir entre ces différentes sources d’espoir.

Mais donc, comment « ressourcer » l’espoir dans notre société matérialiste, donc plus réfractaire au spirituel, aux utopies sociétales, dont la politique, à des ersatz de religion?

A chacun de nous de faire notre introspection, et surtout faire les choix dans les différentes sources qui s’offrent à nous pour renforcer au mieux les lueurs que nous donne au départ notre eudémonisme naturel.

 

Mais soyons clairs: l’espoir fait vivre et survivre.

 

 

 

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