LOBBYCRATIE
Publié le 18 décembre 2018
Au début du vingtième siècle, les agents chargés d’influencer les hommes politiques siégeant à Washington se réunissaient dans le lobby de l’hôtel où ils séjournaient, c’est-à-dire dans le hall d’entrée. Le terme de lobby est resté pour désigner aujourd’hui les groupes de pression dont le but essentiel est défendre et développer les intérêts des sociétés privées et des corporations.
La technique s’est bien améliorée, et à Bruxelles, les lobbys (lobbies pour les anglo-saxons) constituent aujourd’hui une véritable armée forte de 30 000 hommes et femmes dotés des meilleures techniques d’influence, rédigeant, entre autres, nombre d’amendements et de textes à soumettre à la commission européenne.
La stratégie des groupes d’influence s’est affirmée, en particulier avec la déclaration d’Edward Bernays, neveu de Sigmund Freund et inventeur de la propagande : « La manipulation consciente, intelligente, des opinions et des comportements des masses joue un rôle important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme secret forment un gouvernement invisible qui exerce véritablement le pouvoir…. Que ce soit dans le domaine de la politique, de la finance, de l’industrie, de l’agriculture, de la charité ou de l’enseignement, la propagande est l’organe exécutif du gouvernement invisible »
Ne réveillons pas ceux qui pensent encore que nous sommes en démocratie, c’est-à-dire que le pouvoir appartient au peuple : ils risqueraient d’être déçus.
Quand à ceux qui avaient déjà compris le fonctionnement de nos institutions, ils en rigolent encore.