HERBICIDES…PESTICIDES…CIDES EN TOUS GENRES

Publié le 4 juin 2019

« Cide » : du latin caedere, tuer, entre dans la composition de nombreux mots comme suffixe (Larousse)

Effectivement, l’imagination humaine n’est pas avare de mots pour désigner ceux qu’on veut tuer, tant la culture de mort est présente dans tous les domaines.

On peut imaginer que les premiers hommes tuaient par nécessité pour se défendre, pour survivre et se nourrir. Mais comme dans l’histoire des escargots qui furent récoltés dans les temps de disette pour nourrir les affamés, ce plat est devenu une spécialité culinaire de luxe, et à notre époque d’abondance, on ne tue plus aujourd’hui par nécessité, mais par confort,  simple cupidité ou bêtise.

Evidemment et par définition, on ne tue que ce qui est vivant, et il est beaucoup plus facile de tuer une mouche que de recréer une nouvelle mouche identique à celle qu’on vient de détruire.

Il faut dire que la technologie moderne met à notre disposition tout un arsenal d’armes très efficaces pour tuer, et le plus souvent de manière industrielle. L’arme chimique qui fut largement utilisée durant la première guerre mondiale est dorénavant prohibée pour les conflits entre les hommes, mais recommandée, légalisée, dans le génocide des insectes et de la faune de nos campagnes.

Et les quantités utilisées ne sont pas minces : 70 000 tonnes de pesticides sont déversées chaque année sur les champs de notre pays. Le résultat  est au rendez-vous : 80% des insectes ont dorénavant disparu, entrainant une chute corrélative de la population des oiseaux.

Et tout cela est parfaitement légal : évidemment les papillons, les abeilles et les mésanges ne participent pas au vote de nos représentants à l’assemblée nationale. Par contre, les lobbys agricoles, enfermés dans le piège infernal de la financiarisation savent mettre la pression. Nous avons même un ministre de l’agriculture dont la mission est de défendre les intérêts (financiers) du monde agricole industriel.

Toujours plus de rendements, toujours plus d’investissements, toujours plus de dettes d’un côté, Toujours plus de morts d’insectes, d’oiseaux, d’espèces vivantes, et de pathologies humaines  de l’autre.

Finalement, notre monde contemporain semble totalement aux mains de minorités qui agissent dans le seul but de leurs intérêts au détriment du bien commun.

Nous avons vécu cela avec les dictatures politiques au vingtième siècle. Heureusement, quelques dissidents ont su faire front, et tout l’édifice qui se croyait immuable s’est écroulé. Les résistants sont toujours des précurseurs.

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