VIOLENCE

Publié le 20 février 2020

La Bible nous enseigne que dans la première famille de la Création, fondée par Adam et Eve, Caïn tua son frère Abel, par jalousie dit-on. Voilà pour les générations suivantes un avertissement clair : la violence est inhérente à l’homme ; chacun de nous en a reçu une part en héritage et celle-ci peut se déclencher à tout instant dès que les sentiments mauvais ne sont plus maitrisés.

Un peu plus tard, dans la Bible, sont apparues les tables de la Loi, contenant les dix commandements. Ainsi se trouvaient clairement explicitées les règles de ce que nous appelons aujourd’hui le vivre ensemble.

Avec le temps, les tribus et les nations se sont dotées d’un code de justice, et il est intéressant, par exemple, de consulter la loi salique pratiquée par les Francs. On y voit que le meurtre y était puni d’une amende plus ou moins forte selon l’âge de la victime. Tuer un vieillard ne coutait pratiquement rien, car  c’était avoir fait disparaitre un homme devenu inutile.

Clovis s’étant fait baptiser avec ses  3000 guerriers, les mœurs se sont un peu apaisées sous l’influence chrétienne, sans toutefois que l’esprit guerrier disparaisse.

Et puis nous avons eu l’époque  des penseurs, dont la référence centrale fut Rousseau, qui nous enseigna que l’homme nait innocent, mais que c’est la société qui le rend mauvais. Remarquons ici que cette déclaration prend exactement le contre-pied de la genèse, car à l’époque de Caïn et Abel, il n’y avait pas de société, mais la violence était déjà présente

Mais les idées font leur chemin, les Lumières conduisant à la révolution et la révolution aux massacres de masse au nom de l’idéologie jusqu’à notre époque contemporaine.

Nous baignons aujourd’hui dans une ambiance permissive dans laquelle tout criminel est d’abord considéré comme une victime, et donc la responsabilité de son acte criminel ne saurait lui être totalement imputée. Sachant cela, les candidats à la délinquance se trouvent encouragés dans leurs entreprises, ce qui concourt à l’ensauvagement de notre société.

Tout se passe comme dans les familles d’enfants gâtés, dont les rejetons sont devenus insupportables, irrespectueux et violents, sans qu’il soit possible de leur faire entendre raison. Pire, ils prennent plaisir à provoquer, casser, blesser et maintenant « casser du flic». Normal, car c’est la société qui est responsable.

Le progrès ne s’arrête pas là et l’institution judicaire semble plus se préoccuper d’influencer  la politique de notre société que de rendre la justice. En témoigne le fameux mur des cons qui en dit long sur l’état d’esprit de nos  magistrats. Si les magistrats ne protègent plus la société, qui nous protègera des magistrats ?

Cette situation n’est toutefois pas la même dans tous les pays, et le système judiciaire japonais, récemment mis en avant dans l’actualité, est une sorte de miroir inversé du nôtre. Le taux des condamnations atteint  99,4% des affaires traitées, et la rigueur dans les prisons nippones n’a rien à voir avec les conditions de détention françaises. La conséquence est un taux de criminalité très bas et  de l’aveu de ceux qui ont connu l’incarcération au Japon, personne ne souhaite devoir y retourner. Pauvres japonais qui n’ont jamais lu Rousseau !

L’absence de réponse ferme à la violence encourage toujours plus de violence,  dans un cercle vicieux qui demandera encore plus de répression. Nous assistons impuissants à la montée du niveau de la mer avec le réchauffement climatique, et nous assistons impuissants à la montée de la violence.

Que nous dit la météo sociale ? rien de bon pour l’instant.

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