CORONAVIRUS – COVID 19
Publié le 13 mars 2020
CORONAVIRUS et COVID 19*
Il faut bien se rendre compte que l ‘actuelle épidémie à coronavirus est la toute première du genre et que nos scientifiques doivent avoir l’humilité de reconnaître que, malgré leur grand savoir, ils ne savent pas encore tout sur cette maladie.
Ils connaissent la structure du virus comme ceux de sa famille, ils ont les tests pour le mettre en évidence dans les secrétions biologiques, mais ils ne savent rien sur l’origine de la mutation qui a fait que ce virus vraisemblablement d’origine animale (chauve-souris) puisse s’affranchir de la vieille règle de spécificité ( un virus animal restait chez l’animal) et passer à l’Homme. En fait c’est la promiscuité avec l’animal puis l’homme avec l’homme qui explique ce passage. Ils se savent pas grand chose sur le pourquoi d’une dissémination à l’échelle mondiale alors que beaucoup de maladies virales restent localisées à un territoire bien délimité, ce qui est le cas de maladies comme Ebola, Marbourg et d’autres moins connues encore qui stationnent très souvent en Afrique, les quelles pourraient à priori se répandre à d’autres continents en raison de transports aériens ou autres qui existent déjà depuis longtemps dans les pays d’origine.
On sait peu de chose sur le pourquoi de la régression spontanée de la maladie qui s’amorce en Chine alors que ça flambe en Italie. On sait simplement qu’à partir du moment où une population a fait la maladie à 70% de son effectif que les maladies virales (grippe par ex.) régressent par difficulté de transmission aux sujets sains encore non touchés. Mais toutes les épidémies de l’Histoire se sont arrêtées après un pic de croissance parfois très important. Ex: la pandémie de grippe espagnole de 1918 a fait 50 millions de morts sinon plus, celle de grippe asiatique de 1957 provoquant le décès de 2 millions de personnes.
La durée de la période d’incubation fixée à 14 jours est elle même contestée, pouvant être plus longue. L’émission de virus dans les secrétions pourrait durer encore plusieurs jours après la guérison apparente des malades. La durée de survie du coronavirus sur les objets iner tes (barres de maintien dans les transports publics, surface de table etc..)semble pouvoir durer plus longtemps que les quelques heures initialement indiquées.
La séquence des manifestations de la maladie, toux sèche après un rhume puis fièvre accompagnant les manifestations respiratoires pourrait varier ou être non complète.
La transmission transplacentaire chez une femme enceinte n’a pas été constatée pour l’instant mais cela restera t-il constant?
On sait la maladie évoluer plus défavorablement chez les personnes âgées, surtout si elles sont déjà fragilisées par des maladies antérieures (problèmes pulmonaires et cardiaques essentiellement) alors que les très jeunes guérissent pratiquement toujours sans séquelle mais par contre, peuvent être porteurs du virus, sans signe clinique patent, pouvant donc infecter surtout les personnes fragiles .
En ce qui concerne les traitements, nous n’avons …rien. Les patients guérissent seul et les plus gravement atteints sont aidés par les techniques de réanimation. Nous n’avons que des médicaments symptomatiques mais nous n’avons pas de médicaments antiviraux efficaces (sauf peut être la controversée chloroquine) et pas de vaccins (mais plusieurs sont à l’étude ). Les seules mesures sont préventives, utilisant le confinement à des degrés plus ou moins importants (avec de notables différences entre les pays), à la mise en œuvre plus ou moins importante du système de santé (Hôpitaux en priorité, médecins libéraux ignorés pour l’instant en France), à des mesures d’hygiène valables pour lutter contre beaucoup de maladies infectieuses: lavage des mains au savon ou solution hydro alcoolique, tousser dans le coude, éviter les accolades, bises et serrements de mains et la généralisation des masques de protection.
Lutter contre la psychose de la maladie est également important mais cela est presque irréalisable! La peur de la mort sournoise a existé dans toutes les épidémies ayant touché l’humanité, allant, à l’opposé, à faire la fête de façon débridée comme au cours des épidémies de peste du moyen-âge tout en sachant que la mortalité globale (en chiffres moyens) reste basse: 1,5%. Elle monte cependant entre 15 et 20% chez les plus de 80 ans, d’où la nécessité de protéger nos plus anciens en les isolant des plus jeunes.
Mais cette actuelle épidémie doit être une belle expérience pour nos scientifiques. Il faudra le recueil de toutes les données concernant le virus et une étude épidémiologique soignée pour tout savoir la concernant et ainsi mieux lutter contre elle, en particulier en trouvant un vaccin dont la mise au point, la fabrication puis la commercialisation demandent toujours des mois.
Il ne faut jamais oublier qu’un tel phénomène pourra toujours se reproduire dans le futur par émergence d’un virus la plupart du temps déjà connu, chez l’animal par exemple, mais qui, par mutation, pourra toucher une humanité non préparée à le recevoir. La coopération internationale et a fortiori européenne est donc nécessaire.
C’est à ce prix que l’on pourra lutter efficacement contre ces ultramicroscopiques ennemis!
*Un point de terminologie: SARSS -COV 2 est le nom du virus responsable de l’actuelle épidémie de la maladie appelée COVID 19. Il fait partie de la famille des CORONAVIRUS.