A notre Député: Dépenses Somptuaires de nos Elus Nationaux juillet 1998

Publié le 13 mai 2013

 

Monsieur le Député,

Nos concitoyens aspirent à une société plus juste, plus solidaire, plus humaine, tout en sachant qu’en fin de compte, il n’est pas de paix sociale sans rigueur morale.

Ils sont également coscients qu’il faudra beaucoup d’efforts, beaucoup de sacrifices, une grande honnêteté et une grande fermeté pour rétablir une situation aussi dangereusement compromise.

Les Français devraient légitimement pouvoir espérer que cette ligne de conduite serait prioritairement adoptée par nos élus. Appremment, il n’en est rien, bien au contraire.

En effet, nous avons appris que l’Assemblée nationale s’apprête de dépenser 700 millions de francs pour acheter un nouvel immeuble de haut standing au 41/51 rue Saint Dominique, un des quartiers les plus sélects de Paris.

Nos députés seraient – ils à plaindre?

Vous disposez déjà :

– du Palais Bourbon au 126 rue de l’Université

– du bâtiment 101 rue de l’Université, avec, à votre disposition, des lits et cabinets de

toilette dans chaque bureau, et restaurant au 6ème étage.

– des locaux au 233 boulevard St Germain équipés là aussi de télévisions dans presque tous les bureaux.

Le tout représentant 55000 m² de bureaux.

Devons – nous vous rappeler ce que vous vous êtres octroyé ces dernières années:

– en 1985 un hôtel: le SOFITEL du 32 rue saint Dominique

– en 1995 un 3ème attaché parlementaire pour un coût annuel de 90 millions de francs,sachant que vous disposiez déjà de 1200 fonctionnaires entièrement à votre service.

– qu’au cours des dix dernières années vous avez augmenté le budget de l’Assemblée

Nationale de plus de 500 000 000 de francs et, à cette liste qui n’est pas exhaustive, il y

aurait lieu d’en ajouter entre autre:

la dotation en équipements informatiques

un régime iondemnitaire très favorable

etc…

Et maintenant, alors que vous prônez une réduction drastique des dépenses publiques, vous essayez d’engager un nouvel investissement de 700 millions de francs à la charge des français déjà accablés par une fiscalité écrasante et décourageante.

Comment, en ces temps de crise sociale, où nombre de hauts responsables politiques qui n’ont que les mots de « solidarité », « comportement citoyen » ou encore de « justice sociale » à la bouche, et amors même qu’ils examinent un projet de loi sur l’exclusion, pensent – ils expliquer et justifier aux Français la nécessité de ce projet aussi maniaque qu’inopportun ?

Pensez-vous que nos concitoyens puissent admettre un investissement aussi démesuré qu’injustifié dans sa priorité ?

Nous vous demandons de nous faire connaître votre position sur ce projet que nous envisageons de rendre public.

Veuillez croire, Monsieur le Député, à nos sentiments les meilleurs.

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