Réflexion sur la Violence mars 1999
Publié le 13 mai 2013
Nous avons vécus jusqu’ici dans une société sûre d’elle et si solidement ancrée dans ses certitudes qu’elle a cru longtemps qu’elle représentait un modèle de srructure sociale et humaine.
Nous devons aujourdh’hui reconnaître que nous vivons désormais dans une communauté nationale si divisée, si perturbée, si déséquilibrée, qu’à certains égards la situation sociale à laquelle nous sommes confrontés fait penser à la fin d’un monde. En effet, notre Société vacille sur ses bases car les valeurs sur lesquelles elle est fondée ont été victimes de tant de dévoiements que nous sommes aujourd’hui au stade permissif ultime.
La contestation apparaît partout et avec elle l’intolérance qui, à son tour, engendre la violence dans une escalade infernale.
De quels moyens dispose le monde social pour lutter contre ce fléau?
La famille: trop souvent, elle ne remplit plus son rôle d’éducation. la transmission de la bonne conduite sociale ne se fait plus. Il arrive même que la famille ait un rôle « éducateur » dans un sens favorable à la violence. Les raisons en sont multiples et cela pourrait faire l’objet d’un autre débat. Entre autres raisons: la création de l’Enfant Roi. Devenant le monarque familial, son entourage est à son service, ne favorisant pas ainsi son intégration sociale. Devenant depuis son plus jeune âge le chef, il ne pourra plus comprendre qu’il existe des règles et des contraintes pour vivre en société.
Le monde éducatif: trop souvent à tort et à raison, et pour de multiples raisons, il a de plus en plus privilégié l’apport de connaissances par rapport à l’éducation. Par exemple: abandon de l’éducation civique, suppressions des « devoirs », amenuisement de son pouvoir d’autorité.
Le monde religieux: son problème: le manque d’adaptation à la vie moderne sans perdre pour autant son identité. Une solution désastreuse pour maintenir son autorité: fabriquer des intégristes fanatiques, ce qui convient à fabriquer là encore de la violence!
Le monde politique: il ne faut pas oublier que c’est lui qui a tous les pouvoirs, législatif et executif. Malheureusement, toutes ses décisions sont prises en considération de résultats électoraux, souvent idéologiques: si on est de « droite » on est plus répressif que si on est de « gauche ». Ce genre de réflexe devrait disparaître pour la survie de notre Société. Qu’on soit de droite ou de gauche, il est des malfaisants qu’il faut sortir de la vie sociale pour le plus grand bien de tous. Il est de toutes les violences qu’il faut savoir combattre sans les sélectionner en fonction de son appartenance politique. La violence n’est ni de droite ni de gauche: elle fait mal de tous les côtés. Encore faut – il s’en donner les moyens. Quid de la Justice? Quid de la Police? Quid de l’Armée? Quid de la politique familiale?Quid de la politique municipale?
Toutes ces politiques ont des acteurs sur le terrain. Ils peuvent réussir dans leur mission d’éducation et ainsi lutter contre la violence, à condition qu’on leur en donne les moyens. Ceux-là ne sont pas uniquement matériels. Ils sont avant tout psychologiques: reconnaissance effective de leur rôle d’éducation, moyens de répression de la violence clairement affirmés dans tous les lieux publics et les établissements scolaires, action possible à l’encontre des familles oublieuses de leur devoirs vis à vis de leurs enfants et de la Société