L’ABSTENTION, FLEAU ELECTORAL
Publié le 25 mai 2014
Depuis un certain temps le phénomène de l’abstention s’amplifie. Les dernières élections, pour le renouvellement des Conseils municipaux, nous en apporte malheureusement confirmation.
L’éloignement des urnes exprime, avec force, la profonde lassitude, le découragement et la perte de confiance du citoyen. Près de 39% des électeurs inscrits n’ont pas accompli leur devoir civique. Dans de telles circonstances et devant une réalité aussi affligeante qu’inquiétante que penser de la légitimité représentative de certains élus ayant obtenu leur mandat avec un pourcentage très inférieur à 50% des électeurs inscrits?.
QUELLES SONT LES RAISONS DE CETTE DEFAILLANCE CIVIQUE?.
Nous pensons que nos représentants politiques doivent s’interroger pour prendre conscience :
– Qu’ils sont responsables du discrédit de la représentation nationale, nourrie par la corruption des affaires.
– Qu’ils sont responsables du sentiment populaire de dilution des valeurs de la Nation.,
– Qu’ils sont responsables de leurs faiblesses qui font fonctionner la République autour d’un vide démocratique, où le face à face entre les corporations et un gouvernement otage consentant, ouvre un espace béant aux deux périls majeurs qui planent sur la Nation : le désengagement à travers l’abstention et les passions collectives à travers l’extrémisme de droite et de gauche.
Dés lors nous devons attirer leur attention sur un aspect relevant de la rigueur de pensée et se rattachant à l’accession possible des extrêmes aux responsabilités.
Rejeter avec mépris ceux qui surfent sur les vagues de la désespérance populaire, sans tout mettre en oeuvre pour les contenir, par les voies démocratiques, c’est trahir les principes fondamentaux de la République. Comment peut-on, en effet, sacraliser un vote favorable et dans le même temps rejeter et diaboliser un vote qui ne l’est pas, sans mettre en cause le suffrage universel?.
En temps que républicains, nous admettons ce suffrage comme une des formes achevées de la démocratie. En toutes circonstances nous devons respecter la décision populaire. Si le succès des idéologies extrêmes s’appuie, en grande partie, sur le mécontentement de nos concitoyens, il repose surtout sur la carence de nos responsables politiques, incapables de résoudre les problèmes de notre société.
Que ce soit clair, tout le sens de notre engagement est d’éviter le dérapage vers ces idéologies, c’est pourquoi nous ne comprenons pas que certains responsables politiques puissent s’élever contre l’élection de candidats d’extrême droite, alors qu’ils en sont les principaux responsables!. Le choix de l’électeur entre un candidat qui manque d’intégrité ou un autre qui ne pense qu’à sa carrière, est de voter en faveur d’un homme nouveau, parce qu’il lui apparaît comme l’ultime recours à son attente désespérée.
En effet la politique au sens noble du terme est « abandonnée » par quelques élus, l’intérêt personnel passant avant l’intérêt collectif, celui là même qu’ils prétendent défendre avec passion
A ce stade de notre réflexion, il nous semble très regrettable que le vote blanc ne soit pas pris en compte, l’électeur pourrait alors saisir cette opportunité pour exprimer sa réprobation. Finalement, les solutions pourraient être la comptabilisation du vote blanc et l’instauration du vote obligatoire.
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