VACCINATION GRIPPEE
Publié le 14 février 2017
FLASHBACK
1941- 1960 en ce qu’on a appelé l’ Afrique Occidentale Française, on a lancé une vaste campagne de vaccination contre la fièvre jaune. Conséquence: forte diminution des cas de cette maladie pouvant être mortelle. Aucun cas entre 1954 et 1960. Depuis l’abandon de cette vaccination de façon régulière après 1960, il y a eu dix épidémies majeures entre 1965 et 1995: plus de 200 000 cas et plus de 40 000 décès.
Voilà un exemple, exotique certes, pour montrer ce que la vaccination sait faire. Celle-ci a également démontré son efficacité avec la variole (totalement éradiquée), le tétanos, la rage et bien d’autres.
Et pourtant, cette manière de traiter préventivement ne fait plus l’unanimité maintenant: il suffit de voir la chute des pourcentages de vaccinés dans notre pays toutes vaccinations comprises sans oublier celles qui concernent des maladies graves comme l’hépatite B susceptible d’ entraîner des cirrhoses et des cancers du foie, ou pouvant être mortelle dans certaines catégories d’âge (enfants, personnes âgées) comme la grippe. Pour qu’une campagne de vaccination soit efficace, il faut, en moyenne, que 70% de la population soit vaccinée au minimum pour couper les chaines de contamination (directes entre êtres humains ou indirectes par objets contaminés). La défiance actuelle vis à vis de la vaccination risque de nous faire tomber en dessous de ce taux et du coup rendre la vaccination inefficace.
Dans le cas des 13 décès de l’EPADH de Lyon, le personnel n’aurait même pas été vacciné à 20% de son effectif !
TRIOMPHE DE L’INDIVUALISME SUR LE BIEN COLLECTIF
La vaccination contre l’hépatite B a eu du plomb dans l’aile en raison de l’apparition de cas de sclérose en plaques, attribuée à l’adjuvant « aluminium », dans les suites des injections (alors qu’il y a environ 5000 nouveaux cas spontanés par an de cette maladie en France sans qu’il y ait eu obligatoirement vaccination). Les études les plus modernes montrent qu’il n’ ya pas de relation entre Sclérose en Plaques et vaccin mais le mal est fait.
Le vaccin contre le grippe a contre lui la modification des souches d’une année à l’autre. Rappelons que la grippe est responsable d’environ 9000 morts par an. Sur le plan économique, ce sont entre 2 et 12 millions de journées de travail perdues en fonction de l’importance de l’épidémie en raison de l’absentéisme.
Actuellement, le fait de vacciner est grippé, et nous risquons de passer à côté de la meilleure prévention possible pour une foule de maladies pour lesquelles n’existe pas encore de traitement efficace Pensons à nous vacciner pour nous- mêmes (sauf contrindication médicale) et surtout pour les autres, ce qui devrait être de la conscience de tous, mais surtout de toute personne entrant en contact avec des sujets à santé fragile, comme le personnel soignant
Ne soyons pas naïfs mais faisons confiance au progrès en médecine. Sans cette confiance, les futurs Pasteur auront bien du mal à aider notre société.