REFUGIES,MIGRANTS…ET APRES ?

Publié le 4 octobre 2018

 

REFUGIES, MIGRANTS…Et après

Hormis quelques exceptions minoritaires, tous les Français sont bien conscients du problème humanitaire posé par l’arrivée des migrants sur notre sol.

Nul ne contestera l’aide immédiate à apporter à ces hommes, femmes et enfants fuyant des pays où la stabilité politique n’est pas reine, l’économie en déroute et la tolérance religieuse en pleine débâcle.

Mais une fois dans notre pays, que ce soit légalement ou illégalement, une fois épuisées les ressources d’accueil du moment,  l’obtention d’une installation décente et d’un job pour certains, que vont devenir tous les autres?

Quand nous savons l’échec de l’intégration de certaines catégories « d’anciens » migrants et leurs descendants sur deux ou trois générations depuis des années, que pouvons nous envisager ?

– Un entassement de nouveaux arrivants dans les logements sociaux des banlieues, élargissant ainsi les zones de non droit et la délinquance associée, allant du trafic de drogue et de personnes aux voitures brûlées en passant par la casse lors de manifestations au départ sans violence. Et ne rêvons pas: d’autres formes de criminalité verront le jour.

– Un renforcement du communautarisme et du fondamentalisme religieux  s’accompagnant par conséquent de l’augmentation du risque d’agressions en tous genres.

– Une demande d’aide sociale augmentée dans un pays qui fait déjà beaucoup dans le « social », la France étant championne d’Europe dans le domaine (30% du PIB contre 22% en moyenne pour les pays de l’OCDE). Jusqu’à quel point pourrons nous aller?

Se poser la question des conséquences possibles et de nos responsabilités à long terme a la même qualité morale que notre conviction d’avoir une obligation humaniste de secourir un (une) réfugié (e). Il existe actuellement un faux débat en France et en Europe qui consiste à démontrer que de prendre en compte les conséquences de nos décisions politiques serait incompatible avec des sentiments humanistes. Respecter l’Homme et la Femme ne peut se résumer au court terme humanitaire mais intégrer le souci du long terme (éthique de la responsabilité) pour permettre une intégration durable et un vivre ensemble harmonieux.

Autrement dit, notre perception de l’arrivée des migrants ne doit pas se faire uniquement à la mise en place de solutions humanitaires immédiates, bien évidemment nécessaires et utiles, mais doit intégrer un projet politique et social à longue échéance pour ne pas aggraver un problème pour lequel nous n’arrivons pas déjà maintenant à trouver les bonnes solutions.

Nos politiques, y pensent ils (elles)?  Se poser la question est déjà y répondre, car gouverner c’est prévoir. Malheureusement, nos gouvernants sont plus attachés au court terme qui impacte rapidement la cote de popularité. Le peuple, qui a la mémoire  de l’arrivée de migrants de toutes origines, a une vue bien plus avancée qu’eux sur le phénomène.

 

 

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