CASSONS LES CASSEURS
Publié le 10 décembre 2018
Les très violents incidents parisiens de ces derniers week-ends ont montré la montée en puissance fantastique du phénomène « casseurs ».
Ne soyons pas naïfs: ce phénomène n’est pas nouveau. Cela fait maintenant des années que toutes les manifestations parisiennes sont accompagnées d’une « casse » en règle qui devient de plus en plus violente. Les manifestations « Gilets Jaunes » n’y ont pas fait exception.
Cette casse devient intolérable pour l’immense majorité de la population y compris pour ceux et celles qui manifestent, hormis la petite frange de manifestants acquis aux idées des casseurs et qui vont aller jusqu’à leur donner un coup de mains.
Mais ce phénomène « casseur », pour le citoyen , ne cesse de poser des problèmes .
L’observation des manifestations montre que ces individus sont parfaitement équipés , armés et organisés, avec une mobilisation ultra rapide, pouvant se mêler sans difficultés aux manifestants autorisés, capables de se jouer des plans tactiques et stratégiques policiers.
On sait vaguement qu’ils appartiennent à des groupes d’extrême droite ou d’extrême gauche, qu’on les affuble de l’appellation « Black Bloks ».
Bien qu’ils soient nombreux sur les manifestations on en arrête très peu et s’ils passent en justice, les peines réellement prononcées semblent ridicules eu égard aux dégâts provoqués.
D’où les questions: que font la police (en excluant la police qui lutte directement sur le terrain contre eux) et la justice?
On les sait performants pour retrouver les traces de terroristes qui commettent d’épouvantables attentats, remonter les traces invisibles de réseaux y compris à l’étranger et là, devant les casseurs, on ne fait rien ou presque. Pourquoi ? On a même l’impression que la police n’a pas pris la réelle mesure de leurs adversaires, que leur entrainement n’est pas adapté et que la haute administration est dépassée par le phénomène.
Depuis le temps que la « casse » existe, n’a t-on pas pu infiltrer ces réseaux? N’en a t-on pas appris au cours des interrogatoires et des procès? La police n’en a t-elle pas assez d’ arrêter des casseurs et les voir libérer sans punition en relation avec la gravité de leurs actes?
Nos gouvernant auront intérêt à s’intéresser d’une façon plus claire au le phénomène, surtout quand certaines idées suspicieuses à leur égard laissent à penser qu’ils laisseraient tranquilles les casseurs pour que leur néfaste activité ternisse gravement l’image des manifestations autorisées. Pourquoi le gouvernement n’a t-il pas repris la proposition de loi « anti-casseurs » votée au Sénat le 23 octobre dernier?
Maintenant, devenons quelques instants plus politiques. Est- ce que la casse visible, flamboyante dans sa violence, surtout quand elle touche aux symboles nationaux, n’est pas moins terrible dans ses conséquences que la violence sans manifestation extérieure aveuglante faite par des gouvernants qui n’écoutent pas le peuple et qui, par des décisions inadéquates, cassent la société française en mille morceaux? Si nous nous décidons de nous attaquer aux causes de la casse, cherchons les loin en profondeur dans notre histoire sociale et politique.