DEMOCRATIE ET VIOLENCE
Publié le 5 mars 2013
DEMOCRATIE ET VIOLENCE
Sur la démocratie, la délinquance, le vandalisme, les désordres de toutes sortes, il a déjà beaucoup été dit et beaucoup écrit.
Malgré cela nous devons admettre que la violence, sous toutes ses formes, devient un mode d’expression et de pression de plus en plus préoccupant et cruel dans l’actualité.
A quoi sert d’inculquer une quelconque morale et un certain civisme à nos enfants, si les devoirs qu’on leur enseigne à l’égard de la Société ne sont pas respectés par leurs aînés, mais au contraire foulés aux pieds par certains de ces derniers.
En tout premier lieu, nous devons admettre que nous vivons dans une Société sans exigence morale, devenue matérialiste, fragile dans son juridisme, rassasiée de démagogie, invalide à l’effort, privée de volonté et privée surtout de la part d’idéal qui rassemble.
De toute évidence, nous devons revenir vers une Société plus responsable, plus équitable, tout en sachant qu’en fin de compte, il n’est pas de paix sociale sans rigueur morale.
On perçoit en effet, dans de multiples groupes, un refus du droit, de la loi et de l’ordre. Tout récemment, les français ont été témoins du comportement inadmissible d’hommes appartenant à un corps professionnel, qui bénéficie de l’estime, de la considération et de la reconnaissance de tous leurs concitoyens. Comment peut-on admettre que des hommes orientés, par vocation civique, vers un engagement professionnel, les responsabilisant dans la protection des biens et des personnes, puissent, pour défendre des intérêts professionnels, si légitimes soient-ils, se comporter comme de véritables individus sans scrupule, ni moralité.
Nous voulons croire, que ces « égarés », qui ne représentent heureusement qu’une infime minorité de leur corps professionnel, par ailleurs si méritant, doivent être tenus responsables et mis dans l’obligation de prendre en charge les conséquences de leurs actes.
Une insatisfaction professionnelle ne saurait, en aucune circonstance, justifier un tel comportement ; quel déplorable exemple pour nos banlieues.
Il y a deux courants parallèles, l’un démocratique, celui des umes, l’autre autoritaire, celui de la rue, et la rue est souvent plus forte que les urnes.
Sommes-nous déjà et même depuis longtemps, dans un Etat de non droit où la loi ne paraît légitime que lorsqu’elle va dans le sens des corporatismes, en ignorant l’intérêt collectif?
Voilà une question à laquelle tous les citoyens doivent répondre. A quelle Société aspirent-ils ? Souhaitent-ils une atomisation de la République en une fragmentation d’intérêts particuliers ou veulent-ils privilégier le vivre ensemble ?