LA GUERRE DIESEL ESSENCE

Publié le 6 février 2015

Au mois de décembre 2014, Mme le maire de Paris Anne Hidalgo, a annoncé la fin du diesel dans la capitale pour 2020, rallumant ainsi la guerre du diesel contre l’essence, débat, qui lui, remonte à bien plus longtemps.

Toujours est il que voilà bien une décision qui démontre  l’incapacité des politiques en tous genres à gérer les situations à problèmes (ici la pollution atmosphérique des grandes villes) et qui, pour trouver une solution ne savent pas faire autre chose que  brimer les citoyens de façon excessive alors qu’il ya quelques années encore ce sont les mêmes politiques qui encourageaient les citoyens à faire l’inverse de ce qui va être demandé.

Rappelez vous qu’il ya de vingt à trente ans en arrière, ce sont les politiques qui ont établi le prix des carburants et du diesel à prix bas contre de l’essence à prix fort, que ce sont eux qui ont inventé les primes à la casse pour que les gens achètent des voitures diesel , faisant de la France le pays où le parc de voitures roulant au gasoil est le plus élevé au monde  mais aussi le pays où la technologie diesel est la plus évoluée. Une précédente « Pastille verte » écologique incluait les voitures diesel à pots catalytiques !

Toutes ces décisions se sont prises en nous gratifiant de raisons écologiques allant dans un sens comme dans l’autre. Il y a 20 ans, une voiture diesel était écolo parce qu’elle émet moins de CO2 (gaz à effet de serre) qu’un moteur à essence (alors que le monde médical  connaissait déjà les microparticules). Maintenant l’essence est mieux considérée car elle émet moins de microparticules, mais une récente étude allemande vient de démonter que les tous derniers modèles de moteur à essence émettaient plus de microparticules que les diesels filtrés.

En réalité, nous avons tous une conscience écologique et nous voulons rouler en étant les plus verts possibles et ceci sans déclinaison politique car nous avons tous assez de conscience pour vouloir un environnement propre.

Ne pas oublier que pour défendre l’environnement :

–          Nos ingénieurs carburant ont supprimé le soufre du diesel et le plomb du super.

–          Ils nous on fait des voitures qui consomment presque la moitié en moins de carburant par rapport aux voitures des années 1980

–          Ils les ont rendues plus propres, en particulier dans le monde du diesel en inventant l’injection directe, le common rail, les filtres à particules (dont les performances sont sans cesse améliorées), les systèmes anti Nox, c’est-à-dire anti oxyde d’azote, autres polluants dangereux.

En ce qui concerne l’essence : diminution de consommation, moindre fabrication de CO2

 A ce jour, on peut dire que sur le plan écologique les deux types de véhicules se rapprochent beaucoup et l’on peut imaginer que nos scientifiques iront encore de l’avant pour améliorer toutes ces technologies, rendues d’ailleurs nécessaires par des normes européennes de plus en plus drastiques.

Par ailleurs, si nous voulons améliorer la qualité de l’air de Paris ou d’ailleurs, il faudrait aussi peut être s’intéresser aux autres sources de pollution et les combattre :

–          Les véhicules : camions (qui pourtant font aussi des efforts), locomotives diesel, avions , scooters deux temps ( ils polluent 100 fois plus qu’une voiture à quantité de carburant utilisé identique), véhicules de transports en commun  publics ou privés, bateaux.

–          Les gaz et microparticules venant de l’industrie : il existe des législations mais sont elles toujours respectées ?

–          Les outillages : tondeuses, tronçonneuses, débroussailleuses

–          La nature : des pics de pollution récents sur Paris sont venus d’éruptions volcaniques en Islande (Bardarbunga).  L’agence environnementale Islandaise nous apprend que l’éruption du volcan Holuhraun émet 60.000 tonnes de SO2 par jour, ce qui dépasse toutes la pollution au SO2 de toute l’Europe (14.000 tonnes par jour). En pareil cas il est difficile de lutter contre.  Sans oublier les rejets de méthane d’origine animale ou végétale

Il faudra aussi s’intéresser aux pollutions en amont ou en aval de l’utilisation des véhicules dits propres (hybrides ou tout électriques) :

–          Fabrication de l’électricité pour les recharger ou de l’hydrogène pour les véhicules fonctionnant avec ce gaz.

–          Fabrication des batteries et élimination de celles qui sont mortes. On connaît déjà les problèmes posés par la récupération des batteries au plomb mais mal ceux des autres types de batteries modernes lorsqu’elles seront utilisées à grande échelle (lithium ion, ion polymère par ex.)

En conclusion, nous pensons que pour lutter contre la pollution à notre l’échelle de notre pays :

–           les solutions techniques à apporter aux véhicules actuels sont à encourager

–          Il faut favoriser  le remplacement rapide des véhicules les plus anciens pour des véhicules modernes (prime à la casse) qu’ils soient à essence ou diesel ,  voire d’occasion récents (après 2011 pour les diesels compte tenu du montage des FAP modernes)

–          Mettre le prix du carburant à un prix identique moyen pour l’essence et le diesel. Le choix entre l’un ou l’autre des carburants et donc des véhicules correspondants ne se fera plus en fonction de considérations économiques mais de considérations strictement  techniques en fonction de l’utilisation de ceux-ci et sans trop pénaliser le transport routier.

–          Moins rouler en voiture : ce peut paraitre évident mais il appartient à nos politiques de faire en sorte que les services de proximité ne disparaissent pas. Nous polluerons moins s’il ne faut pas faire 50 kilomètres pour aller chercher un recommandé à la poste, une centaine aller et retour pour consulter un médecin ou faire ses courses alimentaires.

–          Ne pas préconiser de façon hâtive les véhicules de remplacement sans avoir évalué leur impact écologique réel en fonction des pollutions d’amont et d’aval.

–          Avoir une politique cohérente de transports en commun et du fret.

Par contre stop à la stigmatisation de l’individu,  du provincial et sa famille qui va à Paris en voiture diesel parce qu’il n’y a pas de train à horaire et tarif favorable, au banlieusard qui doit venir travailler au centre de Paris sans transport en commun facile, à celui qui a besoin de sa voiture pour faire une course à gros volume impossible à charger dans un transport en commun etc.… etc.…Une fois de plus, certains brillants politiciens ne savent se distinguer qu’en brimant la population comme ils l’ont fait avec la fiscalité alors que  pratiquement rien n’a été fait pour diminuer les dépenses de l’état.

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