LA SEXUALITE DANS TOUS SES ETATS
Publié le 6 décembre 2023
Depuis la nuit des temps, les groupes humains, les cultures diverses ont vécu une sexualité très binaire : l’homme et la femme, très bien représentée par Adam et Eve que l’on retrouve dans les grandes religions révélées que sont la chrétienté et l’islam.
Mais depuis très longtemps aussi, l’humanité sait qu’il y avait déjà des comportements sexuels autres. L’homosexualité masculine et féminine sont connues depuis toujours. Sa reconnaissance dans les différentes sociétés humaines a été très diversement acceptée, allant de la tolérance jusqu’au rejet le plus extrême, voire jusqu’à la criminalisation pouvant entraîner la peine de mort.
Environ 70 pays réprouvent encore l’homosexualité et pire encore, dans 9 d’entre eux, les relations homosexuelles sont passibles de la peine de mort, ces derniers étant tous des états où la Charia islamique s’impose comme loi sociale.
Dans d’autres pays l’homosexualité est réprimée en tant que dépravation sexuelle, maladie psychiatrique ou encore trouble génétique..
En Europe et en Amérique de Nord, l’homosexualité est maintenant admise dans la vie civile sur le plan légal, même s’il n’est pas toujours facile de vivre une homosexualité complètement décomplexée dans ces pays malgré toutes les structures culturelles, de loisirs ou autres qui existent maintenant pour elle. La proportion d’homosexuels en France change peu depuis longtemps, mais ils deviennent maintenant plus visibles sous l’effet de l’action militante d’associations et de mouvement comme le LGBT (Lesbienne, gay, bisexuel ou transgenre) depuis environ 1990.
Cette dernière appellation indique déjà que les modèles d’identification sexuelle augmentent : on ne parle déjà plus seulement d’homosexuels classiques (lesbiennes et gay) mais on y ajoute dé jà en plus des bisexuels et des transgenres.
Et depuis, de nouveaux types de sexualité apparaissent en fonction d’orientations plus spécifiques. Certaines de ces orientations peuvent concerner aussi bien des classico-sexuels que les homosexuels ou autres :
– Androsexuels : ce sont des personnes qui sont attirées par le côté masculin de leurs partenaires (homme ou femme). Cela concerne tous les types de sexualité
– Androgynosexuels : ce sont des personnes attirées par la personnalité androgyne (donc à la fois masculin et féminin) de leurs partenaires :
– Aromantiques : ce sont des personnes ayant une attirance sexuelle mais sans aspect romantique pour autrui.
– Asexuels : personnes n’ayant aucune attirance sexuelle pour autrui. Ils peuvent cependant avoir une attirance pour d’autres raisons comme ayant en commun un attrait intellectuel.
– Gynesexuels : Ce sont des personnes ayant une attirance pour la féminité en général donc susceptible d’avoir une relation avec tout autre type de sexualité y compris un homme ayant un aspect efféminé affirmé.
– Lithromantiques ou Akoiromantiques : ce sont des personnes qui éprouvent des sentiments amoureux mais qui ne souhaitent pas la réciprocité
– Pansexuels : comme le nom l’indique, ce sont des personnes capables d’avoir des sentiments amoureux pour tout type de sexualité existant.
– Panromantiques : personnes attirées sentimentalement mais non amoureusement par tout autre type de sexualité.
– Polyamoureux : personnes capables d’entretenir plusieurs liaisons amoureuses avec autant d’intensité pour toutes.
– Queer-platoniques : ce sont des personnes qui développent un sentiment plus fort que l’amitié mais sans être profondément amoureux pour toutes orientations sexuelles.
– Sapiosexuels : ce sont des personnes attirées sexuellement et ne serait-ce qu’émotionnellement par des personnalités à l’intelligence de haut niveau.
Eux-mêmes peuvent être de toute orientation sexuelle.
– Skoliosexuels : ils sont attirés sexuellement vers les personnes qui ne se déclarent ni genre masculin ou féminin ou autres genres.
Il en existe encore d’autres, montrant le très large éventail d’expressions sexuelles.
On est donc loin du cadre classique binaire homme femme où hommes et femmes, selon les normes sociales et culturelles ont des comportements sexuels et corolairement sociaux stéréotypés.
Cela montre bien qu’à côté de la définition chromosomique (XX ou XY) des sexes et de l’influence hormonale (androgènes et oestrogènes) vient se superposer celle du vécu psychologique, lui-même pouvant être influencé par le mode de vie social et éducatif.
Tous ces facteurs ont certainement existé depuis très longtemps mais freinés par le contexte social, qui lui-même était conditionné par une importante influence religieuse. Puis est arrivé le temps de la libération de la parole et des mœurs accompagnant un facteur essentiel : l’individualisme où chacun dans la société tente avec plus ou moins de réussite à essayer de vivre avec le plus de confort possible dans son particularisme.
La multiplication des particularismes peut devenir gênante dans une démocratie où toute la société vit encadrée par une doxa sous- entendant une majorité qui peut devenir étouffante pour les minorités.
Tout l’art de vivre d’une société est de respecter la volonté majoritaire d’une société tout en protégeant ses minorités sans qu’elles ne tombent dans le prosélytisme qui, lorsqu’il est intense, tend à donner le sentiment à la majorité qu’elle devient minoritaire !
Reste un énorme problème concernant les intéressés : est ce que pour répondre à un sentiment d’appartenance à un des groupes évoqués ci-dessus, on doit autoriser sans limite des modifications chirurgicales définitives ou des traitements médicamenteux (hormones) qui peuvent entraîner des effets secondaires majeurs alors que la biologie génétique ne connaît encore (hormis certaines maladies génétiques) que des hommes ou des femmes XY ou XX ? C’est déjà possible et on peut changer de sexe à l’Etat Civil. Mais est-ce vraiment la bonne réponse dans tous les cas au vu de toutes les options sexuelles qui apparaissent et qui peuvent changer avec le temps y compris chez les mineurs ?
La Prudence et l’Ethique restent de rigueur faute de lois qui ne pourront jamais correspondre à toutes les situations.