Le Problème Corse Quel Avenir pour nos Régions novembre 2000
Publié le 13 mai 2013
Si le plan JOSPIN pour la Corse faisait apparaître une volonté créatrice pour aboutir au respect des particularismes régionaux dans l’unité de la Nation, nous y souscririons sans restriction.
Mais toutes les interprétations les plus contradictoires ayant été formulées, notre esprit républicain se sent interpellé !
Avant de formuler notre position, nous tenons, en toute priorité, à rappeler l’attachement des Corses à leur patrie comme en témoigne le lourd tribut qu’ils ont payé au cours des deux derrnières guerres.
Ce sacrifice extrême, qui illustre un patriotisme exemplaire, justifie notre solidarité et le respect que nous leur portons.
Dans cet esprit de fraternité, nous nous devons d’apporter des réponses concrètes aux revendications légitimes politiques, culturelles, économiques de cette région pour que cessent les actes de violence car le terrorisme doit être condamné par les uns et les autres.
En application de ce principe absolu, nous devons nous orienter vers une authentique régionalisation en poursuivant un dialogue constructif avec les forces représentatives de l’île.
Ceci étant précisé, il nous paraît aventureux et même dangereux de traiter de la Corse comme d’un territoire à part.
La démarche du législateur doit être nécessairement plus globale et doit prendre en compte l’ensemble de nos régions et permettre de nous orienter, dans le cadre d’une volonté affirmée, vers une véritable décentralisation en s’appuyant sur des principes réalistes clairement exprimés :
1° ) donner aux collectivités territoriales plus de responsaboilités dans l’application d’une loi faite pour
tous.
2° ) clarifier les responsabilités de chacun et définir les moyens financiers gérés librement dans la
légalité.
3° ) assurer, avec l’aide de l’Europe, la solidarité entre régions, entre communautés territotiales
urbaines et rurales.
4° ) mettre en place un authentique statut de l’élu, impliquant le non cumul des fonctions éxécutives
avec limitation dans le temps des mandats successifs.
Rien ne devrait s’opposer dès maintenant, par anticipation et à titre expérimental, à l’application de
ces principes à la Corse avec l’engagement d’étendre cette nouvelle législation à toutes les régions
françaises pour maintenir, au profit de ces dernières, les mêmes droits, les mêmes liens avec la
Nation.
Ainsi sera affirmé l’Unité de la République et le rôle prépondérant de l’Etat vis à vis de l’ensemble de
ses citoyens. Il en va de l’avenir de la Démocratie.