LE VOILE ISLAMIQUE Mai 2003
Publié le 13 mai 2013
Le congrès de l’union des organisations islamiques de France (UOIF) du 19 avril au Bourget a relancé le problème du port du voile. Le CRI estime de son devoir de rappeler les valeurs auxquelles il est viscéralement attaché et qui sont à l’origine même de sa création. la République est fondée sur un socle de principes constitutionnels dont la laïcité est partie intégrante. Ces principes, c’est l’école républicaine qui en est dépositaire et qui a pour vocation d’en inculquer, d’en exalter et d’en faire respecter les vertus. Ces valeurs, qui ne sont pas innées, sont l’oeuvre d’une véritable conversion pour effacer les différences de sexe, d’origine, de confession et de conditions sociales qui divisent et affirmer celles qui rassemblent.
La France, qui est une nation de citoyens à vocation universelle, n’est pas une mosaïque de communautés.
La loi de 1905 prohibe tout signe religieux dans les espaces publics. N’ayons pas la mémoire courte. Le port du voile a fait irruption sur la scène politique française en 1989 et déjà l’UOIF, prosélyte des frères Musulmans, y tenait un rôle moteur pour tenter de s’assurer le contrôle de l’Islam en France et le couper de ses racines maghrébines. Pour ces intégristes, la loi de Dieu a la préséance sur les lois des Hommes, donc sur les réglements des lycées et collèges.
Les pouvoirs publics ont eu l’imprudence de vouloir expliquer, discuter, négocier. Négocier sur ces valeurs fondatrices, c’est mettre la République en péril. Pour pénétrer dans une mosquée, on doit se déchausser, cela ne ses discute pas. De même, dans nos écoles républicaines, tout signe religieux ostentatoire est interdit, cela ne se discute pas non plus, a fortiori lorsque ce signe est devenu l’étendard d’une idéologie discriminatoire qui prône l’inégalité des femmes.
Pour quelles raisons y-aurait-il des interdits absolus au titre de la pratique de la religion alors que cette même religion refuse de se soumettre aux principes sur lesquels repose la pérennité de l’idéal démocratique de Liberté, d’Egalité et de Fraternité. Nulle loi nouvelle n’est nécessaire pour faire respecter ce principe. La loi de 1905 se suffit à elle seule et depuis cette date, c’est la religion qui doit s’adapter à l’Etat et non l’Etat à la religion. En conséquence il faut se soumettre ou se démettre. Assez d’hypocrisie, « ne nous voilons pas la face », ne soyons pas une fois encoreune fois de plus, une fois de trop lâches. le serions nous avec des intégristes catholoques, protestants, juifs ? Alors soyons aussi fermes aves les Islamiques.