LES ASSUREURS N’ASSURENT PLUS Décembre 2003

Publié le 13 mai 2013

Depuis trois ans, on assiste à un véritable tremblement de terre dans le monde de l’assurance des entreprises.

 

Les origines de ce cataclysme tiennent aux évènements qui ont suivi le 11 septembre, à la haute fréquence des sinistres et catastrophes naturelles mondiaux, aux nombreuses fusions-acquisitions entre compagnies d’assurances, mais surtout à la main mise néfaste de la finance sur le monde de l’assurance comme sur toutes les activités humaines.

 

La finance spéculative impose au sein des grandes compagnies d’assurances mondiales de tout sacrifier à la seule exignence de rentabilité.

 

Les assurances dites de risques industriels étant analysées et déclarées non rentables, subissent de mesures brutales et sans aucun discernement de la part des compagnies. Ces trois dernières années ont vu l’application aveugle de majorations arbitraires sur les tarifs des contrats d’assurance entreprise, majorations accompagnées d’exigences portant sur l’amélioration des éléments de prévention entraînant des investissements immédiats et hors de proportion avec les avec les moyens financiers des sociétés concernées.

 

La souscription de ces risques est à ce jour littéralement fermée. Le maître -mot utilisé par les compagnies pour justifier ces applications insensées par leur brutalité et dépourvues de toute sensibilité commerciale, est « surveillance du portefeuille ». Les compagnies ont établi de véritables listes noires et d’activités qu’elles qualifient par des euphémismes, tels que risques lourds, déficitaires, exclus de la souscription.En vertu de ces dispositions, les compagnies d’assurance à la tête desquelles les plus grandes, sont les premières à résilier leurs contrats avec les entreprises, même après 10, 20 voire 30 ans de fidélité et d’absence de sinistre.

 

Il est clair qu’elles s’entendent entre elles. Une fois le contrat résilié par la compagnie, le chef d’entreprise ne peut plus retrouver de nouvel assureur.

Nous nous trouvons donc confrontés à un véritable délit d’entente illicite. Tous les types d’avtivités et tous les assurés ne sont pas à ce jour touchés. mais dans notre département, la chasse est largement ouverte et concerne les activités des filières bois, entreposage, textile, les enesembles immobiliers, les industries agro-alimentaires…

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