LES ENFANTS DU DJIHAD
Publié le 4 septembre 2014
Nous avons tous appris, dans nos pays européens, ce départ de quelques centaines de nos jeunes ressortissants, musulmans jeunes convertis de peu ou d’origine pour aller en Syrie combattre El Hassad, son armée et une partie du peuple syrien qui le soutient.
Ce voyage, à motif de Djihad, Guerre Sainte, est souvent sans retour vers l’Europe, certains étant tués au combat. Pour les filles, il aboutit à devenir la plupart du temps, source de plaisir charnel pour les combattants.
Nous partageons l’angoisse de leurs familles et leur peine quand elles finissent par apprendre la triste vérité car perdre un enfant, quelque soit sa religion est une des pires choses qu’un être humain soit capable d’éprouver.
Pour pouvoir les engager à se rendre sur le terrain des hostilités des passeurs à la dialectique religieuse extrémiste et extrêmement plus efficace que l’éducation familiale et religieuse traditionnelle de nos imams sont bien présents dans nos propres pays.
Tout cela est préoccupant à différents niveaux :
– Il semble bien facile de prendre un avion pour la Turquie et de se faire conduire en Syrie
– Il doit être aussi très facile de prendre un billet retour vers l’Europe aussitôt le djihad fini et, pour les plus déterminés, de créer de nouvelles filières d’embrigadement et de passage vers la Syrie, voire de constituer des réseaux dormants terroristes pour agir dans le futur en tant que tels.
– Sans aller jusque là, que deviennent garçons et filles qui sont revenus ? De telles épreuves doivent les marquer à jamais. Comment sont ils pris en charge ? Que peuvent-ils devenir dans nos pays malgré l’accueil de leur famille ?
– Comment sont surveillés ceux qui sans discontinuer (physiquement et par internet) endoctrinent les jeunes sur une voie de l’Islam qui n’est pas celle de la majorité ?
– Comment éviter le phénomène de contamination de l’Islam par ces mouvements intégristes ?
Nous devons donc nous poser la question de la performance de nos services de renseignement à l’échelon national mais aussi international pour défendre l’espace Schengen.
Les forces de police sont elles toujours bien engagées sur les véritables missions de défense de l’espace public ?
Ont-elles les moyens suffisants ? Ont-elles des contraintes politiques qui les empêchent de travailler dans les directions souhaitées ?
Les communautés musulmanes ont-elles les moyens de contrôler leurs propres membres pour éviter pareilles choses (choix des imams, détection de la radicalisation de certains de leurs membres) ?
Voilà beaucoup de questions pour lesquelles nous aimerions avoir des réponses.
Mais les citoyens de France, en particulier par le tissu associatif, sont prêts à aider leur pays et leurs ressortissants pour éviter que des jeunes aillent mourir pour des causes qui n’en sont pas.
Une notion générale devrait cependant toujours prévaloir : il n’existe pas de guerre sainte, il n’existe que des guerres sales comme le sont toutes les guerres issues de conflits religieux ou ethniques.
Seules restent légitimes celles qui concernent la défense de son pays contre une agression extérieure et cela, toutes les religions l’admettent.