LES FRANCAISES, CHAMPIONNES D’EUROPE DE LA NATALITE DEC 2008

Publié le 16 mai 2013

Alors que souffle un vent de panique sur les marchés financiers, nos concitoyens se précipitent dans les tranchées de l’individualisme, en proie au pessimisme le plus radical. A l’heure du désespoir, du sauve-qui-peut, l’annonce de l’INSEE selon laquelle les Françaises ont battu, en 2008, le record européen de fécondité avec un taux de 2,2 -soit 834 000 naissances pour une population totale de 64,3 millions. Statistique reprise en chœur par tous les commentateurs, entonnant à l’unisson «  l’hymne à la joie » de la santé florissante de notre démographie. Ce regain de natalité, entamé au milieu des années 90, révélateur probant de notre vitalité nationale devrait mettre un terme à cette ambiance délétère qui démoralise notre pays .

Certes, ce taux de naissance n’est pas le fait des Françaises uniquement mais aussi celui des femmes qui ont accouché sur notre territoire.

Certes nous avons une politique de l’enfance très incitative : 123,92 euros d’allocations mensuelles à partir du 2e enfant et 282,7 euros par mois dès le 3e que perçoivent toutes les familles installées en France parce que leur(s) enfant(s) y est né (y sont nés) .

Qui niera leur impact sur ces résultats?

Pourtant, selon la même source, les politiques familiales, développées de longue date, n’auraient qu’un impact limité ; le désir d’enfants se maintient à son plus haut niveau, aux termes des études rassemblées par l’INSEE.

Enfin il est courant d’en attribuer le mérite, voire «la faute aux immigrées » pour reprendre le titre d’une étude de l’INED- Institut National d’Etudes Démographiques- parue l’an dernier- laquelle s’inscrit en faux contre cette interprétation au relent raciste. Le nombre d’enfants nés de mère étrangère a certes augmenté : il représentait 9,6% du total des naissances en 1997, et 12,4% en 2007. – Et on approche les 15% si on inclut «  les étrangères devenues Françaises ». De même, ils reconnaissent que « leur fécondité est plus élevée : soit pour les femmes asiatiques accouchant sur notre territoire un taux de fécondité de 2,7 ; pour les Maghrébines, 3,4 ; pour les Turques de 3,7 et les Africaines de 4,3. En moyenne générale, 3,3 enfants contre 1,8 en 2004. Mais dans la mesure où elles restent minoritaires parmi les femmes en âge d’avoir des enfants (7%), cela ne fait qu’accroître de seulement « 0,1 enfant » le taux de fécondité de la France. Ce constat a beau figurer chaque année au bilan démographique de l’INSEE(…) c’est l’image inversée qui prévaut : celle d’une France sur le déclin démographique prise d’assaut par une vague déferlante d’immigration. Et si nous avons un sérieux problème d’identité, nous le devons à l’abandon de nos principes républicains d’intégratio , à notre impuissance, faute de vouloir vivre en commun, à regarder les réalités en face, à notre hypocrisie sociale qui a placé « une bombe à retardement, et à plus long terme, creusé un champ de mines sous nos pas ».

Serge THIBERS.

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