L’IDEE OU L’ETIQUETTE?

Publié le 6 octobre 2024

Une interview récente d’Olivier Faure (14/09/2024), président du parti socialiste, sur Europe 1 montre que son parti ne pourra pas soutenir en aucune manière le nouveau premier ministre nouvellement nommé, Michel Barnier, sous prétexte qu’il appartient à un parti, Les Républicains, au prétexte que celui-ci n’ a fait que 6% des voix aux dernières élections législatives, alors que la coalition LFI de gauche a fait plus de voix à ces mêmes élections, tous groupes politiques confondus.

Il fait donc la démonstration que l’étiquette politique a plus d’importance  que la nature des idées de la personne et sa capacité de gestion.

Par ailleurs, le Président de la République se réserve le droit de nommer premier ministre la personne qu’il pense être la plus qualifiée pour remplir cette fonction, lui laissant le choix de ses ministres pouvant eux-mêmes représenter des courants politiques bien différents pour former son gouvernement.

Pour le citoyen, on peut facilement imaginer que mettre en place un gouvernement a pour priorité de sortir notre pays des graves problèmes qu’il connaît. Pour n’en citer que certains : sécurité, coût de la vie, harcèlement scolaire, inflation, problèmes écologiques et climatiques etc…. Pour lutter contre tout cela, il faut tout d’abord des idées suivies d’actes. Or les bonnes idées qui tiennent également compte des réalités économiques peuvent venir d’hommes ou de femmes d’opinions politiques bien diverses (tout en excluant les extrémistes), sans être rattachés à une étiquette de parti. Ils peuvent parfois même émerger de la vie civile.

Il serait donc bien dommage pour la survie de notre pays que nos politiciens empêchent les bonnes idées d’émerger uniquement parce certains collègues n’ont pas la même couleur politique que certains autres.

Nous pouvons donc suggérer à nos politiques, quelque soit leur appartenance, de chercher à travailler ensemble au bien de notre pays, de notre nation, tout en faisant valoir leurs idées et leurs valeurs pour débattre sur tel projet, sur telle idée, avant de se mettre d’emblée en opposition totale et frontale  uniquement en raison de l’appartenance politique originelle d’un premier ministre ou de quelques uns de ses collègues.

Une idée peut faire progresser, une étiquette peut tout bloquer.

L’idée doit donc passer avant l’étiquette !

Or les idées ne manquent pas en France.

Il fut même un temps où elles pouvaient remplacer le pétrole ! (Référence au très connu slogan de 1974 de l’Agence pour les Economies d’Energie : « En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées »)

Par la suite, même si les idées émergent, de quelques bords qu’elles soient,  il faudra juger aux actes.

Ce sera le plus difficile.

 

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