LUTTER CONTRE LA CONSOMMATION DE DROGUE
Publié le 17 décembre 2024
Le trafic de drogue devient plus que flagrant et ses conséquences dramatiques sont de plus en plus évidentes avec tous ces meurtres qui s’enchainent presque quotidiennement dans les villes petites ou grandes de France.
Nous savons que notre pays lutte contre le trafic de drogue, que ce soit nos policiers, nos gendarmes et nos douaniers. Ils sont capables de prises spectaculaires sur terre ou sur mer, démontent des réseaux importants tout en subissant eux-mêmes des pertes humaines importantes.
Nous avons déjà évoqué ce problème dans un article « La drogue tueuse de flics ».
Mais il y a maintenant un point important du problème à soulever. C’est celui de la consommation de drogue. Car il est évident que s’il n’y avait pas de consommateur, il n’y aurait pas de vendeurs, de dealers, et de trafic tout court, ou, tout au moins, il serait sérieusement ralenti.
Or, presque rien n’est fait contre la consommation elle –même hormis dans le domaine de la répression où quelques amendes sont distribuées si un consommateur est pris mais si peu !
En France, la consommation de drogues, que ce soit à à titre récréatif ou privé, est interdite.
Voici un aperçu des risques encourus :
- Amende forfaitaire de 200 € pour toute personne prise en possession de petites quantités de drogue, pouvant être réduite à 150 € si elle est payée dans les 15 jours, et mais augmentée à 450 € si elle est payée après 45 jours.
- Peine de prison: l’usage de la drogue est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à un an et d’une amende pouvant s’élever à 3750€.
- Casier judiciaire: l’infraction de possession de drogues illégales est inscrite au casier judiciaire même si l’option amende a été utilisée.
En réalité, rien n’est fait qui soit efficace pour faire diminuer la consommation de drogue de façon préventive.
On l’a fait contre l’alcool et le tabac et maintenant le sucre : campagnes télévisées, spots publicitaires, restrictions publicitaires auprès des fabricants, logo sur les emballages et bouteilles, conseils médicaux en consultation et auprès des pharmaciens.
Pour les drogues : rien, mais il est difficile d’inscrire un logo officiel sur un emballage de drogue illégale!
On assiste même à une certaine complaisance venant du monde politique, culturel et public.
Que peut –on alors mettre en œuvre contre la consommation de drogues ?
De nombreuses solutions existent pour faire comprendre par tous les moyens ce que l’on sait médicalement de l’effet nocif des drogues comme on vient d’apprendre tout récemment que le cannabis pouvait altérer définitivement l’ADN :
- Inclure systématiquement l’information et le questionnement « drogue » dans les consultations médicales.
- Faire de l’information au niveau des cabinets, cliniques, hôpitaux, y compris chez les paramédicaux sous forme documents type flyers ou autres documents.
- Emissions médicales ou chroniques médicales télévises axées sur la question
- Informations du même type dans le milieu sportif : clubs sportifs, centres de gymnastique sous toutes leurs formes.
- A l’école : information « drogue » dans les cours de svt.
- A l’armée
- Dans les municipalités : conférences faites par des médecins addictologues et des travailleurs sociaux.
- Campagnes de presse et télé (déjà 15 campagnes télé depuis 1980)
- Dans les entreprises via la médecine du travail
- Logos sur les produits de consommation : la drogue tue
- Un flyer dans le livret de famille
- Information dans les prisons
- Information dans les boîtes de nuit
- Témoignages de victimes et de désintoxiqués
- Se pose le problème de la vente légalisée et surveillée : on peut imaginer que de la drogue vendue légalement à un prix bas ruinerait le trafic illégal mais est-ce réellement efficace ?
Un produit plus nouveau, « plus fort », vendu sous le manteau sera toujours convoité par le drogué. Un exemple : le Buddah Blue, considéré comme 200 fois plus puissant que le cannabis, surnommé « PTC ou Pète Ton Crâne » pour cette raison.
- Développement des centres de désintoxication mais qui pourraient aussi avoir un rôle plus important dans la prévention.
- Faire des films ciné ou streaming sur des thèmes axés sur les méfaits de la drogue.
Idem pour les spectacles de théâtre ou comédies musicales, cirques.
- Journée contre la drogue
- Initiatives en provenance du monde associatif.
Cette liste n’est pas exhaustive, mais la situation est grave quand on sait qu’environ 240 000 personnes vivent du trafic de drogue en France dont plus de 20 000 de façon permanente.
5 millions de personnes vivraient sous emprise de la drogue dans notre pays y compris au travail et au volant de leur voiture.
Il est temps qu’un réveil national se manifeste contre ce fléau.