OURAGANS SUR LES ANTILLES
Publié le 23 septembre 2017
Nous, métropolitains, avons bien évidemment compati aux souffrances de nos compatriotes antillais à l’occasion du passage des ouragans Irma, José, Maria.
Fort heureusement, très peu de victimes humaines (rien de comparable avec le récent séisme mexicain) mais les dégâts matériels sont immenses.
Il va falloir reconstruire ce qui demandera du temps et des moyens financiers de haut niveau.
Dans cette région du monde où les ouragans sont fréquents et dangereux et l e seront probablement plus dans les temps à venir en raison des changements climatiques, en particulier le réchauffement des eaux océaniques.
Une chose nous a frappés: la réaction négative des habitants de St Martin et St Barthélemy devant la lenteur des secours alors que toutes les infrastructures indispensables (aéroport, port maritime, eau, électricité, télécommunications, radio, TV, approvisionnement en nourriture, médicaments) étaient inexistantes. Mais à y réfléchir, on ne pouvait quand même pas mettre en danger des équipes de secours dans des conditions météo exceptionnelles et qu’un autre ouragan menaçait.
De plus, si on observait les choses attentivement, on pouvait se rendre compte que des bâtiments étaient restés intacts alors que tout tait détruit autour. Cela signifie que certains ont pu construire avec des normes anticyclones efficaces.
Cela pose le problème de la prévention qui devra se mettre en place dès la reconstruction.
Cela passe par la généralisation des normes de construction anticyclones, avec aide publique et, pourquoi pas, du système assurantiel (qui aurait moins à payer en cas de sinistre ultérieur) surtout pour les plus défavorisés.
Nous proposons aussi la mise à l’abri dans des centres sécurisés (souterrains s’il le faut) de matériel d’urgence et d’intervention, de groupes électrogènes, d’unités de désalinisation de l’eau de mer, matériel d’urgence médicale, de médicaments de première intention et de nourriture (sèche, lyophilisée ou autre, eau). Il pourrait aussi en être du matériel de déblaiement. A la collectivité locale d’entretenir ce matériel. Si on veut vivre dans ce qu’on a surnommé un « paradis », il semble normal que la population locale, aidée par la métropole, fasse le nécessaire pour que ça ne devienne pas un « enfer ».
On a comparé l’action de ces ouragans à celle de plusieurs bombes atomiques. Il faudrait donc aménager ces îles un peu comme on le fait dans certains pays avec les bunkers anti atomiques.
Cela permettrait d’attendre le secours venant de la métropole ou des îles avoisinantes et de ne pas donner à la population locale qu’on ne fait rien pour eux.
Rappelons nous: « gouverner, c’est prévoir » (Emile de Girardin).
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