POLICE….AU SECOURS
Publié le 10 novembre 2016
Le dimanche 23 octobre 2016, les policiers spinaliens ont manifesté dans la rue comme beaucoup de leurs collègues. Pourquoi?
L’actualité nous montre de plus en plus souvent d’affrontements divers où l’on voit des policiers être gravement blessés ou transformés en torches vivantes à la suite de l’explosion de cocktails Molotov.
Le nombre de morts dans les forces de l’ordre ne cesse de monter au fil du temps alors qu’elles sont là pour protéger les personnes et les biens que ce soit dans le cadre des attentats, de la délinquance ordinaire ou de l’encadrement de manifestations diverses.
Toute démocratie a besoin d’une police. Les policiers sont eux-mêmes des citoyens qui se sont, pour beaucoup, mis au service de leur pays, qui ont familles et amis, et qui effectuent leur tâche pour des payes non exceptionnelles.
Vu du simple citoyen, il devient manifeste qu’ils sont loin d’avoir les équipements adaptés à la violence grandissante de leurs agresseurs armés de Kalachnikoff, qu’ils sont loin d’être soutenus par leur hiérarchie et, à notre grand surprise, en déphasage avec leurs propres syndicats.
Mais nous pensons que le problème majeur est autre. Toute personne, dans sa profession, s’y retrouve complètement psychologiquement, quand elle réussit à accomplir sa mission : le médecin quand il guérit un patient, un maçon quand il construit une maison, un entrepreneur qui voit grandir son entreprise etc… Le but des policiers est d’arrêter les délinquants et d’une manière générale les contrevenants à la loi. On peut facilement comprendre leur état d’esprit en revoyant relâchés dans la nature les délinquants arrêtés la veille parce que remis en liberté par la justice (même si celle-ci a juridiquement raison).
Il y a donc un énorme problème à résoudre, c’est celui de la relation police- justice.
Il faut que la police (comme le citoyen) n’ait pas l’impression qu’elle travaille pour rien.
Une meilleure relation police-justice devrait aussi régler au plus juste le problème de la légitime défense (déjà évoqué par le CRI dans un article antérieur en mars 2014: www.criternet.fr) et du respect dû aux policiers.
Cela ne signifie pas qu’on entrouvre la porte à un nombre plus important de ce qu’on appelle les « bavures » policières, mais celles-ci seraient aussi moins nombreuses s’il existait moins d’ambigüité dans les procédures.
Il devient urgent d’aller au secours de la police.