RETOUR SUR UN PASSE RECENT
Publié le 15 janvier 2016
Nous venons de vivre des évènements produits par des commandos de criminels, portés par l’intolérance et le fanatisme, qui ont glacé d’horreur tous les humanistes du monde.
Maudire ceux qui tuent au nom de Dieu, c’est bénir la morale et sacraliser la vie.Notre civilisation, notre histoire, notre culture, notre démocratie, tout ce qui représente nos valeurs, tout ce qui fait notre force sont en danger.
Le possible n’est pas fait, le devoir n’est pas rempli, nos dirigeants français et européens en ont pris conscience trop tardivement. Leur cécité volontaire leur a fait perdre le sens du courage et de la volonté privilégiant le placebo sur l’électrochoc, par peur des réactions. Ils ont oublié qu’il n’y a pas de liberté sans sécurité, ils ont fait d’énormes erreurs, comme de ne pas coordonner les organismes de renseignements et de réduire les forces de sécurité.
our maitriser le danger qui nous poursuit et nous éprouve, la France et l’Europe ont besoin d’une thérapie de choc. La loi contraint quand la violence opprime !
L’unité de la France et de l’Europe est immédiatement menacée par le communautarisme, par ceux qui ont la haine et veulent la mort de notre société laïque et démocratique.
La loi républicaine, qui constitue le ciment de notre société exige que l’on soit intransigeants avec ceux qui ne pensent qu’à la bafouer. Quand une société tolère que sa jeunesse vive, au quotidien, dans la violence verbale et physique, cette société n’est-elle pas hypocrite, lorsqu’elle s’indigne de compter des barbares dans ses rangs ?
L’éducation est la clé de voûte de l’humanité qui doit faire revivre l’idéal républicain, elle doit faire de l’école un des piliers de la construction de l’individu et de la cohésion sociale. Elle doit offrir toutes les chances, sans concéder à la facilité et à la démagogie.
L’école est l’espace de la transmission du savoir, de l’apprentissage de la dignité humaine, de la formation de l’esprit à la réflexion, de l’élévation de la pensée par l’effort et le travail et du développement du sens de la responsabilité dans la liberté.
Il faut unir la France dans sa diversité, par le lien républicain. Il faut faire descendre l’esprit de la démocratie vers le peuple. La vérité doit revenir, le progrès recommencer, la raison s’affirmer.
Nous vivons indiscutablement des temps difficiles. Les menaces et les actes contre la vie humaine sont constants et de plus en plus présents, le plus souvent par le développement de l’islamisme radical : décapitations, lapidations, tortures. Depuis plus de 6 mois les images d’actes effroyables de barbarie sont diffusés par les médias, pour terroriser les opinions publiques.
Face à ce déferlement de haine, tous les humanistes du monde doivent réagir. Un tel constat exige la mobilisation des consciences. Nous faisons partie de l’humanité et sommes tous concernés. L’homme est centre et mesure de toute chose, ce ne sont pas ses institutions qui le valorisent, c’est lui qui les met en valeur. Reconnaître la dignité de la personne humaine, sous toutes ses formes, respecter ses droits, ses valeurs spirituelles, sa culture, son intelligence, est la route sûre vers la fraternité et la solidarité. Il y va de l’avenir de l’humanité.
Nos responsables sont au pied du mur. Espérons qu’ils n’y feront pas le pied de grue, sinon les portes de l’avenir se refermeront sur eux et sur nous.
Le CRI (Cercle de Réflexion et d’Information)
janvier 2016
