Violence: La France au chloroforme Novembre 2001

Publié le 13 mai 2013

Nous tenons à préciser que ce message est le fruit de l’expression collective d’un groupe de citoyens de sensibilités diverses, viscéralement attachés aux valeurs fondamentales d la démocratie, qui rejettent de la manière la plus catégorique les idéologies extrêmes.

La récente affaire de Béziers ( attaque à l’arme guerre de policiers ), par son caractère angoissant et dramatique, provoque notre réprobation et notre inqiétude. L’information n< semble -1 – elle pas se mettre au service des coupables plutôt qu’à celui de leurs victimes ? Nous en voulons par exemple la récente affaire de Mantes la Jolie où nous n’avons vu et entendu que la révolte agressive de la famille du délinquant et jamais la désespérance de la famille de la policière tuée elle aussi !

Engagés malgré nous dans une logique suicidaire, en viendra t – on à désarmer les policiers pour armer le bras des malfaiteurs ?

Il nous apparaît urgent de faire savoir à tous ceux qui sont chargés d’assurer l’ordre publi notre absolue solidarité et que, par ailleurs, nous nous élevons énergiquement contre des règlements absurdes qui, par leur inconscience, leur lâcheté et leur irréalisme mettent en permanence leur vie en danger.

Dans la situation extrêmement grave où nous nous trouvons, le premier devoir des autorités, c’est de parler. On nous doit la vérité sur l’étendue réelle de l’insécurité au plan national comme dans nos villes. Nous en avons assez des statistiques manipulées, nous en avons assez des discours lénifiants qui tentent en vain de nous rassurer au mépris de réalités, nous en avons assez de la désinformation !

La violence s’est répandue comme un cancer dans tout le corps social, dans la famille, dans la rue, à l’école, sur les lieux de travail.. Les chiffres les plus inouïs courent sur son augmentation, sur l’âge de ses auteurs, de plus en plus jeunes. Que faut – il penser de l’état de santé d’une société qui tolère que 5% des mineurs empoisonnent l’existence de leurs concitoyens en commettant plus de 70% des délits ! Pire, dans l’avenir, cette soit – disante petite délinquance d’aujourd’hui impunie, ne va t -elle pas alimenter demain le grand banditisme et ses dérives mafieuses comme le préfigure l’affaire de Béziers ? Devant de telles évidences, parler de « sentiment d’insécurité » c’est se rendre coupable de complicité passive !

Pouvons – nous croire vraiment, sans hypocrisie, qu’en faisant preuve d’insigne faiblesse envers les délinquants, quel que soit leur âge, on les encourage à s’amender ?

Makgré les efforts entrepris au titre de la protection et de la prévention, et de l’immensité des sommes dépensées, les résultats restent insignifiants et désespérants. La politique d prévention doit être complétée par une politique de sanction appropriée, plus orientée vei l’effort, le travail, le mérite et le civisme, et visant à permettre par l’obligation et sans faiblesse une réadaptation au travail et à la vie sociale.

Notre souci n’est sûrement pas de remplir les prisons qui ne nous apparaissent pas comme des lieux de réadaptation appropriés, exception faite du degré de gravité de

certains délits.

A tous les niveaux, il faut rétablir l’esprit de responsabolité, d’autorité et de respect des autres, piliers d’une société harmonieuse. Le premier devoir – citoyen est de dire la vérité toute la vérité, car le silence est le terreau sur lequel prolifère la délinquance.

Pour éteindre les incendies, toutes les énergies savent se mobiliser. Pourquoi ne se mobilisent – elles pas contre l’insécurité alors qu’il y a le feu dans la maison France ?

 

Novembre 2001

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